mardi 15 novembre 2011

Un week end en Hollande !


François Hollande a passé un sale WE : Babar pour la droite ; atomisateur pour les verts ; pilote d’un rétro-pédalo pour le front de gauche …  Cette série de provocations a vocation à le faire sortir de ses gonds et à l’obliger à s’exposer alors même qu’il tente de s’installer dans une durée plus sereine. Il vise le silence après la surexposition médiatique des primaires ; il tente de lancer le travail sur le projet (vite des idées !) ; il se méfie de s’user trop vite …  Tel est le dilemme du candidat en campagne avant la vraie campagne : être là toujours sans être là trop tôt. Cette présence-absence (et le « flottement » sur-commenté) va être encore délicate à conduire pour lui pendant quelques semaines.
A droite, la ligne est claire : le président travaille et n’a pas le temps de s’amuser à être un pré-candidat, même si on sent (après le discours sur la protection sociale que ça se rapproche !) ; et les lieutenants jouent les « portes-flingue ». De ce point de vue, l’image du Babar n’est pas du meilleur goût, même si elle est efficace. Quand nos élus cesseront-ils de céder à la tentation des bons mots ? Pas sûr du tout que ce soit efficace (au-delà de tout jugement moral sur la chose) dans le contexte d'une crise aiguë. Cela ne convainc que ses propres partisans ; exaspère ses adversaires (qui vont se creuser la tête pour rendre la pareille) ; et désole tous les autres : c’est une contribution supplémentaire, hélas, à la dévalorisation du rôle des politiques, qui se mettent à imiter les guignols de l’info, censés pourtant les imiter. Pourquoi s’acharnent-ils donc à scier la branche sur laquelle ils sont assis sur la tête … ? Et, en plus, le ciel risque de leur tomber dessus, si la perspective d'une présidentielle entre Babar et Astérix se confirme ! Vive la politique !

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